Programme des concours littéraires 2026 (khâgne)

Oral français (colles)

La salle de préparation et de passage est la... 277 (bâtiment du restaurant scolaire, escalier de gauche, 2e étage, couloir de droite).

Devoirs surveillés

Samedi 20 septembre, samedi 15 novembre, lundi 15 décembre (concours blanc I), samedi 7 février, vendredi 22 mai (concours blanc 2).

Programme de français en hypokhâgne

Nous mènerons une étude croisée des trois principaux genres littéraires – roman, poésie, théâtre – en comparant dans chaque chapitre des œuvres d’un même siècle où l’on peut retrouver un imaginaire ou des préoccupations semblables. Les exercices et les leçons d'histoire littéraire sur chaque genre fourniront des prolongements en évoquant des œuvres d'autres siècles.

Septembre-Novembre, chapitre I, "Mécanique du pouvoir et de l'autorité". Siècle d'ancrage : le XVIIe s. Genre majeur : le théâtre. Œuvre phare : Britannicus (1669) de Racine. Œuvres complémentaires pour passage à l'oral : Corneille, Cinna (1641) ; Molière, Tartuffe (1664).

Novembre-Janvier, chapitre II, "Le regard détourné". Siècle d'ancrage : le XVIIIe s. Genre majeur : le roman. Œuvre phare : Les Lettres persanes (1721) de Montesquieu. Œuvres complémentaires pour passage à l'oral : Marivaux, Le Jeu de l'amour et du hasard (comédie, 1730) ; Laclos, Les Liaisons dangereuses (1782)*.

(Chez Laclos, lire en particulier les lettres 1-10, 15, 20-21, 32, 38, 47-48, 56-57, 63, 81, 85, 97, 125, 130-131, 141-142, 160-161, 173, 175.)

Janvier-Mars, chapitre III (plus bref), "Exil et errance poétiques". Siècle d'ancrage : le XIXe s. Genre majeur : la poésie. Œuvre phare : Verlaine, Poèmes saturniens (1866) et Romances sans paroles (1874), de préférence dans l'édition Hatier, collection "Classiques et Compagnie — Lycée" (les deux recueils sont réunis dans un même volume)Œuvres complémentaires pour passage à l'oral : Du Bellay, Les Regrets (1558) ; Nerval, Sylvie dans Les Filles du feu (1854) (déjà abordé au chap. II).

Mars-Mai, chapitre IV, "Cette chanson lointaine". Siècle d'ancrage : XXe s. Genres majeurs : roman et écriture de soi. Œuvre phare : L'Amant (1984) de Marguerite DurasŒuvres complémentaires pour passage à l'oral : Geroges Perec, Les Choses (1965) ; Annie Ernaux, La Place (1983).

Mai-Juin, Chapitre V, introduction au programme de khâgne.

Maîtrise de la langue française

Fiche fautes courantes 2022Fiche fautes courantes Une fiche à avoir en tête et à consulter régulièrement pour progresser dans la relecture de vos copies.

Exercices de grammaire pour travailler les accords, en commençant par le participe (suivez le lien).

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Chapitre I - "Mécanique du pouvoir et de l'autorité"

Archive. Corrigé du devoir surveillé sur théâtre et droit

Corrigé Biet théâtre et droit ds lettresCorrigé Biet théâtre et droit ds lettres (65.71 Ko)

 

Interjections au théâtre

Elles font partie de ces tournures qui 'servent à construire une image de l’énonciation, qui apparaît alors comme arrachée au locuteur par les sentiments ou sensations qu’il éprouve (…) qui servent à authentifier la parole : en les prononçant, on se donne l’air de ne pas pouvoir faire autrement que de les prononcer' (Ducrot et Schaeffer, Nouveau Dictionnaire encyclopédique des sciences du langage, Éd. du Seuil, 1995, p. 607). Cette caractérisation met l’accent sur le caractère théâtral de l’interjection, qui met en quelque sorte en scène la réaction émotive du locuteur : non seulement ce dernier dit quelque chose, mais encore il met en scène la manière même dont il énonce.
(Yana Grinshpun, "Interjections et polyphonie : Quoi! et ses emplois au théâtre", Cahiers AFLS, 2009).

Lorsqu’on exprime ses sentiments, on donne souvent à un mot qui est venu à l’esprit par hasard une intonation expressive et profonde. Or, souvent, il s’agit d’une interjection ou d’une locution vides de sens. Tout le monde ou presque a ses interjections et locutions favorites ; il arrive qu’on utilise de façon courante un mot très chargé sémantiquement pour résoudre de façon purement intonative des situations ou des crises de la vie quotidienne, qu’elles soient mineures ou graves. On trouve, servant de soupapes de sécurité intonatives, des expressions telles que « C’est ça, c’est ça », « Oui, oui », « Voilà, voilà », « Eh bien, eh bien », etc. (Bakhtine et Volochinov, Le Marxisme et la philosophie du langage, 1929 ; trad. fr. 1977.)

 

[Archive. Références complémentaires sur le théâtre et la loi]

Vous trouverez dans ce premier document une présentation des pièces évoquées, axée sur le sujet auquel vous réfléchirez en dissertation – ces présentations seront parfois un simple rappel (par exemple sur Antigone et sa ré-écriture). Il sera bon ensuite que vous alliez lire par vous-même des extraits de l'œuvre évoquée pour vous faire une idée plus précise. Vous trouverez certains de ces extraits ci-dessous. Réf complémentaires théâtre et loiRéf complémentaires théâtre et loi (76.87 Ko)

Sophocle_Antigone scène 3_lois non écritesSophocle_Antigone scène 3_lois non écrites (1021.69 Ko) Brecht_Ascension Arturo Ui_tableau 7Brecht_Ascension Arturo Ui_tableau 7 (4.5 Mo) 

Tumules Aubert débutTumultes Aubert début (4.39 Mo) Tumultes Aubert finTumultes Aubert fin (2.7 Mo)

Sujet d'entraînement théâtre

« Il y a des espaces où on peut faire l’expérience d’une certaine catastrophe, d’un certain n’importe quoi, d’un certain chaos, et on en ressort fortifié pour affronter d’autres endroits qui demandent effectivement plus de politesse ou de 'voile'. Le théâtre fait partie de ces endroits où l’on fait l’expérience de la catastrophe. »
Gwenaël Morin, entretien avec La Réplique, avril 2019.

 

Théorie du chaos (séance du 30 septembre)

Théâtre Touchard DionysosThéâtre Touchard Dionysos (4.03 Mo)


Démasquer l'imposteur dans le Tartuffe (1664)

Molière_Tartuffe_Orgon sous la tableMolière_Tartuffe_Orgon sous la table (6.5 Mo)

Mise en scène de Jean Meyer (1962)

 

 

L'essentiel sur le théâtre de Corneille

Corneille_Manuel de Lagarde et MichardCorneille_Manuel de Lagarde et Michard (19.97 Mo)

 

Pour l'exercice d'explication de texte

Méthode explication texte 2024_1_introductionMéthode explication texte 2024_1_introduction (97.95 Ko)

 

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[Ressources qui seront abordées plus tard]

LETTRE DE SAMUEL BECKETT À MICHEL POLAC, JANVIER 1952
Je n'ai pas d'idées sur le théâtre. Je n'y connais rien. Je n'y vais pas. C'est admissible. Ce qui l'est sans doute moins, c'est d'abord, dans ces conditions, d'écrire une pièce, et ensuite, l'ayant fait, de ne pas avoir d'idées sur elle non plus. C'est malheureusement mon cas. Il n'est pas donné à tous de pouvoir passer du monde qui s'ouvre sous la page à celui des profits et pertes, et retour, imperturbable, comme entre le turbin et le Café du Commerce. Je ne sais pas plus sur cette pièce que celui qui arrive à la lire avec attention. Je ne sais pas dans quel esprit je l'ai écrite. Je ne sais pas plus sur les personnages que ce qu'ils disent, ce qu'ils font et ce qui leur arrive. De leur aspect j'ai dû indiquer le peu que j'ai pu entrevoir. Les chapeaux melon par exemple. Je ne sais pas qui est Godot. Je ne sais même pas, surtout pas, s'il existe. Et je ne sais pas s'ils y croient ou non, les deux qui l'attendent. Quant à vouloir trouver à tout cela un sens plus large et plus élevé, à emporter après le spectacle, avec le programme et les esquimaux, je suis incapable d'en voir l'intérêt. Mais ce doit être possible. Estragon, Vladimir, Pozzo, Lucky, leur temps et leur espace, je n'ai pu les connaître un peu que très loin du besoin de comprendre. Ils vous doivent des comptes peut-être. Qu'ils se débrouillent. Sans moi. Eux et moi nous sommes quittes.
Samuel Beckett

L'interview silencieuse après la réception du Nobel en 1969.

 

 

 

Antonin Artaud : un théâtre à vif

Artaud (1896-1948), Le Théâtre et son double (1938), Gallimard, "Idées nrf", 1964.

Le plus urgent ne me paraît pas tant de défendre une culture dont l'existence n'a jamais sauvé un homme du souci de mieux vivre et d'avoir faim, que d'extraire de ce que l'on appelle la culture, des idées dont la force vivante est identique à celle de la faim.
Nous avons surtout besoin de vivre et de croire à ce qui nous fait vivre et que quelque chose nous fait vivre, -- et ce qui sort du dedans mystérieux de nous-mêmes ne doit pas perpétuellement revenir sur nous-mêmes dans un souci grossièrement digestif. (Préface, "Le théâtre et la culture", p. 10.)

Si le théâtre est fait pour permettre à nos refoulements de prendre vie, une sorte d'atroce poésie s'exprime par des actes bizarres où les altérations du fait de vivre démontrent que l'intensité de la vie est intacte, et qu'il suffirait de mieux la diriger. (Préface, "Le théâtre et la culture", p. 12.)

Car si le théâtre agit comme la peste, ce n'est pas seulement parce qu'il agit sur d'importantes collectivités et qu'il les bouleverse dans un sens identique. Il y a dans le théâtre comme dans la peste quelque chose à la fois de victorieux et de vengeur. Cet incendie spontané que la peste allume où elle passe, on sent très bien qu'il n'est pas autre chose qu'une immense liquidation.
Un désastre social si complet, un tel désordre organique, ce débordement de vices, cette sorte d'exorcisme total qui presse l'âme et la pousse à bout, indiquent la présence d'un état qui est d'autre part une force extrême et où se retrouvent à vif toutes les puissances de la nature au moment où celle-ci va accomplir quelque chose d'essentiel. ("Le théâtre et la peste", p. 38.)

Tout dans cette façon poétique et active d'envisager l'expression sur la scène nous conduit à nous détourner de l'acception humaine, actuelle et psychologique du théâtre, pour en retrouver l'acception religieuse et mystique dont notre théâtre a complètement perdu le sens. ("La mise en scène et la métaphysique", p. 67-68.)

Je propose donc un théâtre où des images physiques violentes broient et hypnotisent la sensibilité du spectateur pris dans le théâtre comme dans un tourbillon de forces supérieures. / Un théâtre qui, abandonnant la psychologie, raconte l'extraordinaire, mette en scène des conflits naturels, des forces naturelles et subtiles [...]. ("En finir avec les chefs-d'oeuvre", p. 126.)

 

Théâtre et politesse, corrigé partiellement rédigé

Voir la page Corrigés de devoir

 

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(Programme des concours préparés en 2e année - khâgne)

Tronc commun

Guilleragues, Lettres portugaises (1669)
Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie (1788)
Gustave Flaubert, Madame Bovary (1857)
Marguerite Duras, Le Ravissement de Lol V. Stein (1964)

Programme ENS Paris 2025

Commentaire pour l'option Lettres modernes, thème "Folie" :

Louise Labé, Débat de Folie et d’Amour (1555)
Victor Hugo, Le Roi s’amuse (1832)
Maupassant, Le Horla (1887) et autres nouvelles 
Jean-Paul Sartre, Les Séquestrés d’Altona (1959)

Programme ENS Lyon 2025

Option lettres modernes, "Poèmes de la guerre"

René Char, Fureur et mystère (1948)
Anna Akhmatova, Requiem (1963)

 

Repères historiques

Histoire de france frise

Frise histoire de france lito